L'ACTU DES PÔLES
Il est fréquent qu’un véhicule de tourisme soit mis à la disposition du chef d’entreprise pour les besoins professionnels.
Attention les règles fiscales applicables en la matière sont assez complexes et peuvent être pénalisantes, avec des barèmes amenés à évoluer dans les années à venir. Le principe étant de pénaliser les véhicules les plus polluants.
L’amortissement ou la déduction du loyer d’un véhicule de tourisme est plafonné en fonction du taux d’émission de CO2 (en g/km).
Ainsi, pour un véhicule acquis en 2020, l’amortissement déductible sera plafonné à :
Les véhicules seront prochainement immatriculés (normalement au plus tard le 1er juillet 2020) selon une nouvelle procédure d’essais de taux de C02 («WLTP») , avec des taux qui seront en moyenne plus élevés de 20 à 30 % que les anciens.
De ce fait, les modalités de plafonnement de l’amortissement des véhicules de tourisme seront revus en conséquence (afin d’éviter une entrée massive des véhicules dans la tranche la plus basse à 9900€).
Ainsi, pour les véhicules acquis à compter de 2021 et immatriculés selon cette nouvelle procédure «WLTP», l’amortissement déductible sera plafonné à (en attente à ce jour du décret d’application) :
Les frais de fonctionnement de la voiture (entretien, carburant, assurance, réparations…) sont déductibles du résultat de l’entreprise sans limitation.
La TVA qui s’applique sur le prix d’acquisition ou la location, sur l’entretien et les réparations n’est pas récupérable.
Les règles de déductibilité de la TVA en ce qui concerne le carburant diffèrent selon le type de carburant :
La TVS est une taxe qui ne concerne que les sociétés, et qui n’est déductible au plan fiscal que pour les sociétés qui ne sont pas soumises à l’Impôt sur les Sociétés.
La TVS est calculée en fonction du taux d’émission de CO2 (ou de sa puissance fiscale pour les véhicules les plus anciens) et du type de carburant.
Compte tenu de la refonte de la procédure d’immatriculation des véhicules évoquée ci-avant («WLTP»), le barème de la TVS a été lui aussi aménagé pour les véhicules qui seront immatriculés selon cette nouvelle procédure.
Si le véhicule est utilisé à des fins personnelles, cet « avantage » doit être valorisé.
Pour l’exploitant individuel, la fraction des charges (amortissement, entretien…) correspondant à cette utilisation privative doit être réintégrée au bénéfice imposable.
Pour le dirigeant de société, un avantage en nature doit être calculé pour être soumis à l’impôt sur le revenu et aux cotisations sociales.
Le malus CO2 est une taxe due lors de l’immatriculation qui frappe les véhicules les plus polluants.
Le barème est durci pour 2020 : le seuil d’assujettissement est abaissé à 110 grammes de CO2/km (contre 117 auparavant) et la tranche supérieure s’applique aux émissions supérieures à 184 grammes de CO2/km (contre 191 auparavant) avec un tarif de 20.000 € (au lieu de 10.500 € auparavant).
Pour un véhicule émettant 130 grammes de CO2/km il vous en coûtera 818 € et 3784€ pour un véhicule émettant 150 grammes de CO2.
Une comparaison pourra être faite avec l’autre solution qui consiste à utiliser le véhicule personnel pour les déplacements professionnels (avec remboursement de frais kilométriques).
Nous pouvons vous accompagner dans ce domaine mais à la lecture des points évoqués, vous comprendrez que cette comparaison nécessite une étude qui ne peut pas être faite en quelques minutes !
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