LES ÉDITOS
Un nouveau Président, bientôt une nouvelle assemblée, une nouvelle politique, de nouvelles orientations et donc de nouvelles lois, de nouveaux décrets, de nouvelles instructions, nous n’avons rien contre car nous avons besoin de réformes dans un monde en profonde mutation.
Ne pas s’adapter à notre environnement c’est certainement mourir à petit feu (d’ailleurs certains diront que les flammes risquent d’être vives et de nous emporter rapidement !).
Oui il faut bouger, oui il faut réformer, oui il faut s’adapter au monde d’aujourd’hui et surtout se préparer au monde de demain.
Gouverner c’est prévoir, alors oui, nous attendons qu’un cap clair soit fixé car nous avons besoin de visibilité et nous sortons de 5 ans de brouillard (parfois très épais) où il a fallu piloter à vue sans jamais connaître vraiment le cap.
Oui nous attendons un message fort sur le cap que nous visons et sur les réformes qui seront nécessaires et déployées.
Réformer, c’est légiférer c’est donc voter de nouvelles lois et l’adoption des textes subséquents, encore des milliers de pages au langage abscons à absorber, à tenter de comprendre et à devoir appliquer. De grâce, si nous comprenons cette nécessité impérieuse de réformer, nous vous demandons de ne pas empiler les textes.
Toiletter, alléger, supprimer avant d’ajouter, sinon vous allez asphyxier l’entreprise et notamment les TPE PME les plus créatrices d’emploi sous le fardeau des normes.
Clarifier votre discours et traduisez-le dans des actes.
Vous voulez relancer la croissance, favoriser la compétitivité des entreprises, desserrer l’étau des réglementations tatillonnes alors faites-le et ne vous contentez pas de la parole (vous êtes expert en la matière) mais faites en sorte que ce soit une réalité sur le terrain et là nous demandons à voir : nous avons été tellement déçus jusqu’à présent !
De bonnes idées peuvent se révéler in fine de mauvaises tant la réglementation adoptée est contraignante et chronophage et donc contreproductive.
Prenez le prélèvement à la source qui pointe son nez : il suffisait de supprimer les tiers provisionnels et d’imposer le paiement mensuel pour accélérer le recouvrement et bien non on a préféré transférer sur l’entreprise une charge supplémentaire de collecteur d’impôt tout en affirmant que l’on simplifie !!
Simplifier et là aussi pas en façade comme vous savez faire mais en profondeur.
Tous les gouvernements de droite et de gauche ont invoqué à grands renforts de communication des mesures de simplification.
De véritables leurres car n’oubliez pas que si les lois sont souvent la traduction de bonnes intentions, elles deviennent souvent après décrets et instructions de véritables usines à gaz. Les exemples sont nombreux, prenons en 2 :
Le compte pénibilité : bonne intention mais complexité inouïe
Le bulletin de paye : on regroupe et on réduit le nombre de lignes et on dit avoir simplifié le bulletin de paye (la façade) et on multiplie les réglementations qui font que la réalisation du bulletin de paye devient de plus en plus complexe !
Stabiliser la réglementation car la prise de décision doit pouvoir se faire dans un environnement maîtrisé mais on n’arrête pas de changer les dispositifs.
Et changer un dispositif c’est au moins 3 ans avant qu’il ne soit stable et maîtrisé. Certains dispositifs ne sont pas encore assimilés qu’ils sont déjà modifiés !
S’ouvrir et non pas se replier : nous qui sommes des chefs d’entreprise, nous savons que notre mission est de partir à la conquête de nouveaux marchés et que le repli est rarement une solution pérenne.
Nous pensons aussi qu’il en en est de même au niveau de l’état.
Nous sommes français et fiers de l’être, européens et fiers de l’être et pleinement acteurs dans le monde.
Bien sûr qu’il faut des protections mais il faut surtout du dynamisme, de l’optimisme et de la volonté !
Mesdames, Messieurs les politiques, gouvernez, réformez, clarifiez, simplifiez et stabilisez et vous verrez que de nombreux verrous se débloqueront d’eux-mêmes.
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