Ecrit par :
Gaëtan PETITPRES


5 juin 2020

Ces derniers jours, les témoignages de dirigeants d'entreprises se sont succédés :

•    certains sont pessimistes, 
•    d'autres plus optimistes,
•    quelques-uns restent sereins, leur activité étant épargnée,
 

mais ce qui est certain, c’est que personne n'est indifférent.

Si beaucoup d’articles, à juste titre, évoquent la crise et ses ravages, peu mettent en avant la ténacité, la motivation, la volonté et l’imagination, parfois insoupçonnée, des chefs d’entreprise pour sauver leur entreprise et par voie de conséquence les emplois.

Si créer et diriger une entreprise peut faire rêver de nombreuses personnes (52% des 18-30 ans souhaitent créer leur entreprise d'après une étude d'OpinionWay de 2019), le leadership du manager repose sur des qualités intrinsèques qui se sont nettement révélées pendant cette période si singulière.
 

> l'optimisme 

Il va de soi que sans cette qualité, le chef d'entreprise ne pourrait pas se lancer. 

Il faut croire aux hypothèses (toujours ambitieuses) de son businessplan, à la création d'un nouveau produit ou d'un service (sinon à quoi bon le lancer ?). 

. Se relèvera-t-on de cette crise ? 
. L'activité reprendra-t-elle dans les mêmes proportions qu'avant ? 

 

> l'écoute / la communication  

Etre à l'écoute de ses clients, de ses équipes, de son marché et pendant cette crise de son expert-comptable ou de ses conseils.

Ce confinement a contribué à changer les canaux de communication, à changer les attentes des clients, il faut plus que tout être à l'écoute ! 

Travail au ralenti et enfants à occuper, certaines entreprises ont entendu les difficultés des parents confinés et ont offert leurs services.

 

> l'adaptabilité  

Quelque soit le problème, la personne, la situation qui se présente, le chef d'entreprise doit savoir s'adapter. 

Cette crise sanitaire est une situation inédite à laquelle il a dû réagir rapidement. 

. Jeter ses stocks de marchandises car contraint à la fermeture en quelques heures, 

. Les offrir à une association ou les vendre à prix coûtant,  

. Transformer sa chaîne de production en quelques jours pour produire du gel hydroalcoolique... 

Ce sont autant de situations auxquelles les chefs d'entreprise ont dû s'adapter.

 

> Savoir s'entourer
 

Le dirigeant est souvent comparé à un chef d'orchestre car il doit composer avec différentes personnes pour que la mélodie soit harmonieuse. 

Choisir ses associés, ses salariés, son assureur, son avocat, son banquier, son expert-comptable sont autant de décisions qui pourront le sortir de son isolement. 
 

Par ailleurs, cette crise a fortement sollicité les partenaires des entreprises. 

. La perte d'exploitation peut-elle être couverte par un contrat d'assurance ?

. Est-il possible de débloquer un financement pour traverser cette période sans encaissement ? 

. Quelles sont les aides mises en place et comment les activer ?
 
Autant de questions auxquelles les partenaires pouvaient apporter des réponses.

 

 

> Savoir prendre des décisions

Face à cet environnement et cette crise inédite à tout égard, les dirigeants doivent également essayer de bâtir une nouvelle stratégie.

Il faut oublier un instant le "monde d'avant-crise". 

Il conviendra peut-être d'ajuster son offre pour viser une nouvelle clientèle ou alors de repenser ses chaînes d'approvisionnement pour favoriser le "made in France" ou encore de chercher à maîtriser ses coûts. 

Quelque soit la stratégie ou la réaction, il faut savoir prendre les décisions, dans les délais qui s'imposent.

 

Si cette liste ne se veut pas exhaustive, elle permet surtout d'illustrer les qualités mises à l'épreuve durant cette crise sanitaire qui nous plonge dans un climat d'incertitude. 

Mais l'incertitude, même si elle est accrue aujourd'hui, a toujours fait partie du quotidien d'un chef d'entreprise.

Elle est inhérente à l'entreprenariat.
 

  • Le lancement d'un nouveau produit ou service et le prix à payer par le client / consommateur sont toujours des paris risqués. 
     
  • L’allocation des moyens mis en oeuvre pour faire face à un niveau d'activité prévisionnel est incertaine,
     
  • L’embauche d'un salarié aux compétences non prouvées est un pari... 


Rien n’est jamais acquis d’avance.

La confiance en soi, la capacité de résistance au stress sont des ingrédients utiles (et qui se travaillent lorsqu’ils sont insuffisamment présents) et au-delà la capacité à se transcender lorsque les enjeux le nécessitent. 

Les décisions prises pendant cette période et les incertitudes soulevées feront partie de l'histoire de l'entreprise. Ce sera votre "Covid story". 


« Une solution qui vous démolit vaux mieux que n'importe quelle incertitude ». Boris Vian